Après une longue absence, déménagement oblige… me revoilà ! Durant tout ce temps j’ai bien travaillé sur le blog et vous pourrez bientôt découvrir la boutique en ligne.
Depuis l’ouverture du blog, je vous parle de zéro déchet.
C’est un vrai phénomène de mode en ce moment, je ne le nie pas. Et tant mieux après tout, je trouve ça génial que de plus en plus de monde s’intéresse à ce sujet.
Dans mon quotidien, je vous avoue être encore bien loin du zéro même si j’ai énormément réduit mes déchets. C’est un objectif difficile, voire impossible à atteindre de nos jours. Ce que je que je souhaite vous démontrer c’est que l’on peut en faire beaucoup sans mettre de côté notre confort de vie.
C’est pourquoi je décris toujours mon blog comme “écolo et zéro déchet”. Je ne souhaite pas faire de ma vie un défi zéro déchet, mais je veux réduire mes déchets de manière à limiter mon impact sur l’environnement.
Nous les Français, produisons environs 390 kg de déchets par an et par personne. Ces déchets sont avant tout des produits que nous avons achetés, ou des emballages que nous avons utilisés. Puis ils finissent à la poubelle et seront transportés, stockés, incinérés… Un processus très polluant. Nous tous, en tant que consommateurs, pouvons facilement réduire notre impact sur l’environnement en changeant nos habitudes de consommation.
Pour faire le parallèle, voici la définition du mot écolo :
Relatif à toute personne, produit ou comportement qui prend en compte le respect de l’environnement, de la nature et du développement durable.
Et bien voilà, je suis écolo, même si ce terme est devenu péjoratif de nos jours, m’en fiche, j’assume !
Je souhaite prendre soin de l’environnement. La terre ne nous appartient pas et je pense qu’il est de notre devoir d’en prendre soin et de faire quelques efforts pour limiter notre impact.
C’est pourquoi aujourd’hui il me tient à cœur de vous expliquer ce principe de consomm’Acteur.
Grâce à cette mode du zéro déchet, voici quelques principes que j’applique au quotidien :
- Je refuse : les tickets à la caisse en espérant que l’on puisse avoir un jour l’option “avec ou sans ticket” comme au péage ou au distributeur.
- Je réduis ce que je possède : je suis styliste alors autant vous dire que j’ai une grande garde-robe ! Mais je fais le tri et revends pas mal de choses. J’ai tendance à garder des fringues que je ne portent pas, mais au cas où… Moi qui suis souvent amenée à déménager, je ne veux plus trimballer tout ce bazar inutile et je me sens plus légère de m’en débarrasser plutôt que d’être toujours en train de ranger. Bien sûr j’ai encore beaucoup de choses, mais le processus se fait petit à petit.
- Je réutilise : un objet cassé est souvent réparable, je vois ce que je peux faire avant de le jeter ou le fait réparer par un pro. Je réutilise beaucoup de tissus issus de prototypes ou de vieux habits pour fabriquer les articles de la boutique : coton lavable, sac à vrac ou tawashi. Comme ça, le bénéfice est triple, non seulement ils ont une nouvelle vie et vous aide à réduire nos déchets, mais en plus ils ne deviennent pas eux-mêmes des déchets.
- Je recycle : Ici, à Marseille il y a de grosses idées reçues sur le recyclage. La légende urbaine dit que tout finirait dans le même camion benne pour arriver dans la même décharge…
Les communes ont l’obligation de faire le tri sélectif depuis 1999 sous peine de sanctions financières. Alors les Marseillais, vous ne pensez pas que la ville s’y est mise depuis le temps ?! Plus les citoyens feront le tri, plus les dirigeants comprendront que c’est un geste important pour tous. C’est comme ça qu’il y a des prises de conscience et par la suite des évolutions. 🙂 - Je composte : Grâce à mon lombricomposteur. Merci les asticots de réduire mes poubelles de 30% ! Sans le compostage, mettre ses déchets organiques à la poubelle veut dire qu’ils seront aussi transportés, stockés, incinérés… Quel dommage quand on sait qu’ils peuvent se décomposer naturellement et se transformer en un engrais très enrichissant pour la terre !
Voici les quelques pistes que nous apporte le zéro déchet, mais la consomm’Action va plus loin.
Etre consomm’Acteur :
C’est un principe de réflexion avant un achat :
- Le besoin : En ai-je vraiment besoin ?
- L’utilisation : Combien de temps cela va durer ? Combien de fois vais-je l’utiliser ?
- La fabrication : Où ? Comment ? Avec quoi ? Par qui ?
- Le déplacement ou l’envoi ?
- Les déchets : L’emballage est-il indispensable ? Puis-je l’obtenir sans emballage ?
- La fin de vie : Que va-t-il devenir une fois que je n’en aurai plus besoin ? Comment m’en débarrasser ?
Vous vous posez probablement déjà certaines de ces questions. Cette réflexion s’applique sur chaque achat, quotidien ou occasionnel. Bien sûr, n’allez pas faire vos courses en vous posant toutes ces questions sur chacun des produits que vous mettez dans votre caddie, vous y passeriez des heures et risqueriez d’exploser ! Cela va se faire petit à petit et deviendra tout naturellement une habitude. Il ne faut pas se prendre la tête ou se frustrer mais comprendre ce que va apporter cette démarche et quelles sont les conséquences de tel ou tel produit.
Le besoin : En ai-je vraiment besoin ?
On a souvent tendance à se dire “oh, c’est pas cher, je le prends et je verrai bien” et la plupart du temps on ne s’en sert pas… Dommage, on a tout de même dépensé de l’argent, on a transporté, rangé et maintenant ça nous encombre. Probablement même que le jour où cette chose pourra être utile, on aura oublié son existence. Vous vous reconnaissez, aïe, moi aussi…
Alors réfléchissons bien, est-ce un réel besoin ? ou juste un achat compulsif ?
Grâce à ces questions nous éviterons beaucoup de gaspillage.
L’utilisation : Combien de temps cela va durer ? Combien de fois vais-je l’utiliser ?
Par exemple pour une soirée entre amis à la bonne franquette on achète souvent de la vaisselle jetable. Combien de temps cela va durer ? Une soirée. Combien de fois vais-je l’utiliser ? Une seule fois.
J’ai du aller au magasin pour acheter cette vaisselle : assiettes, couverts, gobelets, j’en ai bien eu pour une dizaine d’euros. Alors que de la vaisselle j’en ai plein mes placards et si je n’en ai pas assez je suis sûre que ça ne dérangera pas mes amis de partager la leur. Certes, il faudra la laver, mais est-ce vraiment plus long que d’aller l’acheter, la transporter, jeter la poubelle après utilisation et stocker les 20 gobelets, 6 fourchettes et 3 couteaux qu’il nous reste ?
La plupart du temps on peut remplacer le jetable par du durable, et c’est économique.
Autre exemple : les outils. Ma copine a besoin d’une scie sauteuse, j’en ai une, je suis ravie de la lui prêter et de lui filer un coup de main pour son bricolage. En plus c’est elle qui m’a coupé les cheveux, alors on sera quittes ! Coût de l’opération 0€ et un joyeux souvenir entre copines.
Au niveau des déchets : 2 bouts de bois et une poignée de cheveux.
Nous pouvons louer, emprunter échanger des outils, des appareils, des vêtements et même des services. Rien ne nous oblige à acheter, à posséder et à encombrer nos intérieurs.
La fabrication : Où est-ce fabriqué ? Dans quelles conditions ? A partir de quelles matières ? Par qui ?
Ça y est on s’attaque à la partie immergée de l’iceberg…
Généralement quand on achète un truc on n’a pas trop envie de savoir qui a fait quoi, où et comment, parce que l’histoire n’est pas toujours jolie-jolie et bien souvent on préfère fermer les yeux.
Je comprends mais ne préféreriez-vous pas être fier(e)(s) de ce que vous achetez ?
Par exemple : J’achète un joli top dans une grande enseigne. Il est fabriqué à Madagascar, sympa, c’est exotique ! Mais en fait son tissu en coton vient probablement d’Inde et ses boutons de Chine. Mon top a été fabriqué par des ouvrières sous-payées, puis traité par de nombreux produits chimiques toxiques, puis il a voyagé pendant un mois en bateau jusqu’à un entrepôt à l’autre bout du monde, et ensuite jusqu’au magasin où je l’ai acheté.
Il est beau, mais me va t’il vraiment bien ? Combien de fois vais-je le mettre ? On porte nos vêtements en moyenne 5 fois seulement…
En l’achetant je cautionne ce mode fabrication, le fait qu’il ait déjà voyagé plus que moi durant toute ma vie…
Pour l’alimentation c’est pareil : des nuggets pour les enfants, des gnocchis à poêler pour monsieur, et une salade en sachet pour madame (hihi j’adore les clichés). Simple, rapide, efficace, mais qu’est-ce qu’on mange ? Une boite en cartons, 3 emballages plastiques, du gloubiboulga de poulet non identifié, des patates d’un autre monde transformées et une bonne dose de conservateur pour chacun.
Les produits de grande marque coûtent plus cher (et oui, il faut bien payer le marketing ! ). Ok la pub est trop cool, c’est le premier emballage que j’ai vu tellement il est joli. On tombe tous dans le piège.
Mais si on veut faire attention à ce que l’on mange, si l’on veut trouver de plus en plus de bio dans les champs, dans les cantines, dans les restos et les supermarchés c’est à nous de faire comprendre aux gros industriels ce que l’on attend d’eux.
On peut facilement soutenir les petits producteurs bio et les aider à grandir en achetant dans une amap ou une coopérative ou encore à La Ruche Qui Dit Oui.
Manger bio est bon pour nous, mais c’est aussi bon pour la terre qui revit sans l’usage des pesticides.
Manger local soutient l’économie près de chez nous et les avantages sont nombreux.
Les produits sont meilleurs et leur impact sur l’environnement est limité.
Et manger un bon repas fait-maison est un joyeux moment de partage !
Et tous nos objets en plastoc ?
Le plastique est un dérivé du pétrole, une ressource qui se réduit de jours en jours. La fabrication du plastique est très polluante et bien souvent il fait un long voyage.
Même s’il est recyclable, ce qui n’est pas le cas de tous les plastiques, le recyclage du plastique est lui aussi très polluant.
Selon son utilisation il peut être nuisible à notre santé (contact alimentaire, chaleur…).
Alors réfléchissons plutôt à une alternative dans une autre matière, ou à acheter sans emballage, ou dans nos propres contenants…
Il y a bien souvent mille et une possibilité que nous avons oubliées depuis l’apparition du plastique et du jetable ! Je ne dis pas qu’il faut revenir à l’âge de pierre, mais adaptons-nous pour limiter notre impact.
Le déplacement ou l’envoi ?
Est-ce qu’il vaut mieux faire 50km pour aller chercher LE truc d’occas ou acheter un truc neuf au supermarché d’à côté ?
Est-ce qu’il vaut mieux faire 50km pour aller chercher LE truc sans emballage ou se le faire envoyer par colis ?
Ben ça dépend du truc !!! Voilà voilà, vous êtes bien avancés.
Oui c’est la grande question… et souvent un point contradictoire en matière l’écologie. Je ne pense pas que l’on réduise l’impact si on doit faire un long déplacement pour obtenir LE truc mais si LE truc en question soutient l’économie circulaire, le bio, le sans-emballage… c’est à vous de juger.
Après tout, si c’est l’occasion de se faire une petite sortie sympa, foncez !
Ou alors, mutualisez. peut-être vos amis veulent-ils aussi CE truc ? Peut-être quelqu’un serait intéressé pour faire un covoiturage pour ce trajet ?
Mais dans tous les cas, il ne faut pas que votre choix soit une contrainte sinon vous allez laisser tomber et ce serait dommage.
Les déchets : Est-ce emballé ? L’emballage est-il indispensable ? Puis-je l’obtenir sans emballage ?
Lorsqu’on achète du neuf, il y a de fortes chances que ce soit emballé, alors que pour un achat d’occasion dans un vide grenier, le Bon Coin ou Emmaüs, on zappe cette étape d’emballage.
N’est-ce pas frustrant de tout déballer en rentrant des courses et de se rendre compte que l’on a surtout acheté des cartons, des plastiques et Cie…
Il existe maintenant de nombreux magasins qui vendent du vrac : les épiceries spécialisées, les magasins bio, même les supermarchés commencent à s’y mettre ! Il suffit de venir avec nos contenants : les tupers, les bocaux, les jolies boîtes métal et les sacs à vrac, il y en a pour tous les goûts. Les produits sont moins chers car on ne paye plus le design et l’emballage. Et bien sûr on soutient cette nouvelle tendance sans-emballage, ce qui va engendrer que de plus en plus de produits seront disponibles en vrac et dans de plus en plus de commerces.
Le gros avantage, c’est qu’une fois à la maison c’est déjà rangé et rien ne finit direct à la poubelle.
Les emballages sont rarement indispensables, alors osons refuser le sac que l’on nous donne systématiquement en magasin.
Chez le boulanger par exemple on nous donne souvent un petit papier autour du pain, alors qu’avec un sac à pain on n’en a plus besoin.
Je vous ferai prochainement un tuto et en mettrai en vente dans la boutique. 😉
La fin de vie : Que va-t-il devenir une fois que je n’en aurai plus besoin ? Comment m’en débarrasser ?
S’il s’agit d’aliments, on les aura mangés et voilà. Pour les déchets organiques, direction le compost, pour rendre à la terre ce que la terre nous a donné.
Pour les appareils, déposons-les dans les bacs spécialisés en magasin ou en déchetterie. Idem pour le bois, il est trié en déchetterie pour être revalorisé.
Pour tout le reste, privilégions les matières naturelles, recyclables ou transformables. Quelques exemples : une planche à découper en bois plutôt qu’une en plastique, un pull en coton ou laine plutôt qu’en acrylique (plastique et durée de vie médiocre), un gros pot de compote en verre plutôt qu’en gourdes ou pot individuel, il pourra être ré-utilisé en cuisine, comme bocal, ou transformé en déco, en bougie…
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Si vous avez lu jusqu’ici, je vous remercie, je sais que c’est un gros pavé ! Et pourtant ce ne sont que quelques pistes pour être consomm’Acteur.
J’espère avoir éveillé votre conscience au fait que chaque achat soutient tel ou tel point et que vous avez le pouvoir de choisir et de consommer responsable. Ça ne va pas se faire du jour au lendemain mais au fil du temps et avec cette démarche les modes de consommation changeront de façon positive et beaucoup de gaspillage seront évités
Je continuerai cet article sur d’autre sujets comme l’électricité, les banques et autre. Partout où passe notre argent on peut choisir qu’il serve à soutenir une cause qui nous tient à cœur. <3
La suite au prochain épisode !
Mélie
Tout pareil que toi ! Mêmes convictions et même désir de partager ces infos pour essayer de faire bouger les lignes, petit à petit. Je suis en train de me faire un sac à pain justement, en plus de mon sac en tissu que j’ai toujours dans mon sac à main.
On va y arriver !!
Merci Mélanie,
Tes mots sont encourageants. Bien sûr, on va y arriver
J’ai moi aussi un sac à pain. Je vais prochainement en mettre en ligne sur la boutique et proposer le tuto.
À bientôt,
Mélie
Et même template WordPress sur mon blog 😉
Merci pour cet article hyper percutant et pragmatique…A diffuser sans modération ! ça correspond exactement à mon état d’esprit, mais c’est pas toujours facile à appliquer en contre-courant de la société consommatrice-je-m’en-foutiste…
Merci Anne-Lise pour ton commentaire tellement motivant. Comme tu le dis ça n’est pas toujours facile de consommer à contre courant même si pour nous ça devrait être là norme. En tout cas, ça plaisir de voir que nous sommes de plus en plus nombreux à revoir ces vielles habitudes de surconsommation !
Mélie
Very interesting information!Perfect just what I was searching for!