Chère lectrice,

 Effectivement, cet article est dédié à nous les femmes.

 ** Monsieur, tu peux rester, mais saches que je vais parler ici de minou, de foufoune, de patcholette, de petite culotte, de règle et de coupe menstruelle… je vous aurai prévenu. Et comme ce sujet est toujours un peu tabou de nos jours, quitte à en parler je vais tenter de faire ça dans le détails. Homme sensible, s’abstenir 😉

Mais, si toi petit homme moderne, tu choisi de lire ses lignes, alors merci de te préoccuper de ce sujet. Si en pratique il est dédié aux femmes, il n’y a pas de raison que les hommes ne soient pas au courant, car le sexe féminin, les règles cela fait partie de la vie de couple et de la vie tout court puisque c’est le point de départ à chacun d’entre nous. **


Quel est le rapport entre ton minou, les règles, l’écologie et le zéro déchet ?


En effet ce n’est pas ce à quoi l’on pense en premier lieu, mais pourtant
les règles génèrent en moyenne 20 Kg de déchets périodiques par an et par femme !

Et si je t’en parle, c’est parce qu’il y a de nombreuses alternatives pour réduire, voire carrément éliminer ces déchets.

Qui dit alternative, ne dit pas régression ou complication. Au contraire, ces nouvelles méthodes sont meilleures pour l’environnement, mais aussi pour notre santé, hygiène et confort.

Liste (non exhaustive) des bonnes raisons pour abandonner les protections hygiéniques jetables:

  • COÛT. D’après une étude, c’est en moyenne 18 euros par mois, en partant du principe qu’une femme a ses règles 450 fois dans sa vie, on obtient la somme de 8 100 euros. Sans compter les anti-douleurs si besoin, les grignotages, les sous-vêtement neufs à causes des taches… 
  • CONTRAINTE. A chaque cycle il faut acheter son ou ses paquets de serviettes ou tampons. Toujours en avoir quelques protections dans son sac à main. Ou demander à ses copines ou collègues “Hey, t’as pas un tampon ? Une serviette ? Un truc, n’importe quoi, je suis en galère là !”. 
  • TABOU. N’est pas gênant quand on est une jeune fille de demander à ses parents d’acheter ses protections ? Quand on est à cette période ou n’ose pas en parler, où l’on ne maîtrise pas encore toutes les subtilités de notre corps…
    Ou lors de vos premières courses en tant que jeune couple.
     
  • GÊNE. Aller au WC avec ton sac, ou glisser discrètement ta serviette dans ta poche ou ton tampon dans ton poing serré et traverser tout le bureau, le bar ou autre lieu hostile en espérant ne pas être interceptée dans ta trajectoire.

Et c’est pas fini …

  • CRUEL MANQUE DE POUBELLE DANS LES TOILETTES !
    Ça t’es déjà arrivé d’être là dans les WC avec ta protection usagé, ton applicateur ensanglanté et de te rendre compte qu’il n’y a pas de poubelle ? Mais pourquoi ??? Que faire ? Panique à bord ! Tout jeter dans la cuvette au risque de boucher les toilettes ? Cacher ça dans un recoin, sachant que ça va sentir le rat crevé d’ici quelques minutes ? Oser sortir et demander la poubelle la plus proche ?
     
  • DÉSAGRÉMENTS DE SANTÉ VAGINALE. Avec cette tartine de produits chimiques collé à la foufe pendant 5 jours ou encore ces tampons enfournés jusqu’à s’en dessécher la muqueuse, on a bien souvent droit à une petite mycose après les règles. Alors que ton mec trépigne pour reprendre une activité sexuelle, c’est pas pour tout de suite… Et quel désagrément : gratouille, odeurs, gonflements et bien souvent récidive !
  • POLLUTION. Que ce soit à la fabrication : matières premières, traitement chimiques, emballages, transport… Ou en fin de vie : utilisation unique, déchets, traitement des déchets = incinération ou enfouissement…
  • PRIVATION. Ne pas oser le sport, la piscine, la plage ou bien l’art de se gâcher les vacances parce que les règles ne tombent jamais au bon moment.  
  • LES DÉCHETS. 20 Kg par an et par femme.

Oui mais les règles “c’est l’histoire de la vie, le cycle éternel”, ce merveilleux pouvoir de porter son enfant, de donner la vie ! Ok, ok, mais en attendant, je rappelle ce chiffre : 450. C’est le nombre moyen de cycle menstruel par femme et c’est pas qu’un peu ! Alors les filles, passons outre ces désagréments pour trouver de meilleures solutions.

l’origine du monde – Courbet

Quelles sont les alternatives aux protections hygiéniques jetables ?  

Que vous soyez :

  • plutôt serviette ou tampon,
  • plutôt rosé du matin ou déluge,
  • plutôt discrète et tabou ou complètement libérée,
  • plutôt sensible et douillette ou invulnérable,
  • plutôt jeune fille et première règles ou femme d’expérience,

il y a une alternative pour chacune.

La SHL :

La quoi ? La Serviette Hygiénique Lavable.

Même principe que la serviette jetable, sauf que justement elle ne finit plus à la poubelle !

Cette serviette est en tissu, on la pose dans la culotte, elle est maintenu avec un bouton pression. Il faut la changer au fil de la journée, la rincer de suite si on peut, puis la laver (en machine ou à la main) et la réutiliser.


Avantages :

  • confort :on est bien dans sa culotte, puisqu’elle est en tissu, elle passe presque inaperçue.
  • funky : les SHL sont souvent avec de jolis tissus, des motifs sympa à assortir ou à décaler avec ses dessous.
  • le sur mesure : différentes épaisseurs pour les différents fluxs. Absorption garantie.
  • durée de vie = longtemps !!! Prends en soin et tu les garderas plusieurs années.
  • il existe aussi des versions string.
  • et même des protèges slip pour le quotidien !
  • zéro déchet.

Inconvénients :

  • odeurs : et oui les règles ça ne sent pas toujours la rose et contrairement aux serviettes jetables, les SHL ne sont pas fourrées aux produits chimiques, absorbeur d’odeur et autres parfums. Cela dit, c’est plutôt un avantage, ta patcholette te dira merci !
  • lavage : pas très ragoutant, mais loin d’être insurmontable. On la rince d’abord à l’eau froide pour la désengorger du sang qu’elle contient, puis un petit tour à la machine et basta. Nos mamies utilisaient aussi cette méthode à l’époque 😉
  • investissement : en effet pour passer aux SHL, il en faut une petite batterie. Mais on peut s’organiser pour en acheter une tous les mois, ou un kit de démarrage + 1 + 1 + 1… jusqu’à élimination des serviettes jetables. Et comme elles durent longtemps c’est un investissement sur le long terme, mais vite rentabilisé.

La cup : coupe menstruelle

C’est cette solution que j’utilise, alors n’hésites pas à me poser TOUTES tes questions sans tabou.

Voici déjà quelques infos et je consacrerais un prochain article à la cup, son utilisation  en collaboration avec Mïu cup.


La cup c’est l’
alternative au tampon.  
Hum le tampon, cette vieille bidouille en coton… Même Cléopâtre en avait !
Je te refais rapidement le topo sur le coton, je t’en avais déjà parlé dans l’article sur les cotons à démaquiller lavable ici. Le coton est une matière naturelle formidable, cependant sa fabrication a un impact écologique non négligeable. Alors, pourquoi le jeter alors qu’on sait l’utiliser en version réutilisable !?

En bref, le coton est une plante qui consomme énormément d’eau, qui est bien souvent d’origine douteuse, on ne sait pas trop dans quelles conditions ceux qui le cultivent et le récoltent sont exploités. Il subi des traitements chimiques au chlore, à la javel afin d’être blanchi. Et bien sûr il fait le tour de la planète pour arriver jusqu’à nous ! Et là je ne parle que de la matière.
On pourrait aussi parler de la fabrication du tampon en lui-même, des applicateurs en plastique ou en papier, de l’emballage, bref il y a de quoi dire.
Mais le sujet c’est la cup !

Une présentation s’impose :
La cup est un petit “gobelet”, une “bolinette” que l’on place là où il faut, quand il faut. Grâce à son effet
ventouse elle récupère le flux des règles et n’absorbe pas tes sécrétions vaginales (ta petite barrière de protection naturelle) comme le fait le tampon. Petit flux, moyen ou abondant, il y en a pour tous les goûts. Il faut la vider au lieu de la changer.
Même si elle est de plus en plus répandue, la cup est encore sujette à quelques inquiétudes.  

Par exemple, la peur de l’insérer, elle peut paraître grosse au premier abord. Et non, toutes les filles ne sont pas excitées  à l’idée se mettre des gros machins dans la mounette toute la journée… Rassure toi, il existe différent niveaux de souplesse et il y a un pliage astucieux pour la glisser avec délicatesse. Il est plus facile d’insérer cup quand elle est humidifiée, tester la première fois sous la douche.
Donc, voici des petits schémas pour te guider.

La peur de la vider. En effet elle récupère le sang à l’état brut mais c’est l’occasion d’en savoir plus sur son corps et de s’accepter un peu plus en tant que femme.

Mais encore, la peur du syndrome du choc toxique. Le SCT est une maladie très rare, mais très grave causée par une bactérie : le staphylocoque doré. Une minorité d’entre nous n’ont pas développé d’anticorps face à cette bactérie et c’est lors du contact entre le sang et celle-ci que peut survenir le syndrome du choc toxique. Il peut donc être développé avec n’importe quelle protection. Pour réduire les risques au maximum, lave-toi bien les mains avant de l’insérer et la retirer. Veille à bien la vider toutes les 6 à 8 heures maxi.

Alors, fini les aprioris, il suffit de tester. Depuis que j’ai essayé, il y a plus de 8 ans, je suis conquise et ne reviendrai en arrière pour rien au monde !

En conclusion, la cup c’est la version saine, économique, écologique, hygiénique et pratique.

L’essayer c’est l’adopter.

Mïu cup – la mariolle

Avantages :

  • le confort : là aussi on est bien dans sa culotte.
  • Invisible, imperceptible : même en lingerie, pas un fil qui dépasse, si tu vois ce que je veux dire 😉
  • hygiénique : n silicone médical, on sait ce que l’on met dans notre corps. Pas de produit chimique ou de résidu de fibre dans notre petite fleur.
  • unique : il en suffit d’une. Oui oui une seule et unique.
  • sur mesure : il existe différentes souplesse et différentes tailles pour chaque flux et chaque moment de la vie. Tu peux couper la tige pour l’adapter à ta morphologie.  
  • la durée de vie = 5 ans en moyenne. J’avoue ma première cup a duré un ou deux ans de plus. Mais tenons-nous à la durée réglementaire.
  • le coût : une cup coûte environ 25€. Soit 25€ pour 5 ans, bravo les économies !!!
  • pratique : fini le tampon qui absorbe toute l’eau de la piscine. Avec la cup, tout est permis : baignade, sport extrême ou cocooning, c’est toi qui choisi, pas Dame Nature.
  • pas d’odeur : elle étanche, tu as trouvé couvercle à ton pot, rien ne passe, ni odeur, ni goutte.
  • la capacité : elle peut retenir plus de flux qu’un tampon et peut rester en place jusqu’à 8h, là où le tampon doit être changé toutes les 4h pour éviter le SCT. Passé ce délai il faut la vider (même si elle n’est pas pleine) pour des raisons d’hygiène.
  • zéro déchet : mis à part son emballage d’origine et la cup après ses 5 longues années de bon et loyaux services, aucun déchet à l’horizon.  
  • et en bonus l’occasion de placer mon expression préférée en période de règles : “la coupe est pleine”.


Inconvénients :

  • ce petit bruit de ventouse quand on essaye d’être discrète aux toilettes, enfin ce n’est pas plus bruyant que quand on décolle une serviette je te rassure.
  • la stérilisation : e surtout pas oublier la stérilisation !!!! C’est la règle d’or. Ca se fait simplement dans un verre au micro-ondes ou dans une casserole. Il suffit de recouvrir la cup d’eau et de la faire bouillir pendant quelques minutes. A faire avant et après chaque cycle.
  • la petite fuite : al déployée, la cup peut laisser passer quelques gouttes. Un fou rire et on sent que le débordement est proche. En théorie ça ne devrait pas arriver si la cup est bien placée et bien déployée, mais personnellement j’ai préféré opter pour l’option protège slip lavable (fait maison évidemment) pour être sûre et garder ma lingerie immaculée.

Le flux instinctif libre

Je vois apparaître cette méthode depuis quelques mois dans la communauté zero waste. Cela consiste à détecter le flux des règles. En gros, dès que tu sens le sang venir, tu serres l’utérus pour ne pas le laisser couler dans ta culotte. Et tu peux aller te libérer aux toilettes.

Notre utérus est tellement puissant, qu’avec de l’entrainement, il peut se contracter pour contenir les règles. Le but n’est pas de se retenir des heures mais au moins le temps d’aller jusqu’au WC.

Personnellement, je n’ai jamais essayé cette méthode et ne suis pas assez expérimenté et renseignée pour vous en parler plus.

À vrai dire, je ne suis pas prête à franchir ce cap, car suis trop satisfaite de ma cup pour l’abandonner !


Avis aux expertes : je serai ravie de lire votre expérience du flux instinctif libre et de la partager sur le blog si vous le permettez.

* Envoyez-moi un mail ou laissez un commentaire, merci !!!

Spécialement pour vous les cup’ines !

Tu auras remarqué ma préférence pour la coupe menstruelle et toutes ces images de la MÏU cup. C’est parce qu’avec la MÏU team on t’as prévu un nouvel article sur la cup, mon expérience, leurs conseils d’expertes et les réponses aux questions que tu auras posé ici.

Alors, n’hésites pas nous faire part de ton expérience et à poser toutes les questions que tu n’as jamais osé, on est là pour ça !

PS: Il y aura aussi une petite surprise dans le prochain article… mais je n’en dirai pas plus pour l’instant.

Mélie